Filière bio au Maroc: les opérateurs se structurent,
un contrat-programme en vue

La filière bio s’organise. L’assemblée générale constitutive (AGC) de l’interprofession de l’agriculture biologique s’est tenue jeudi 16 juin dernier et a élu Slim Kabbaj nouveau président. Le travail ne fait certes que commencer, mais les opérateurs sont pleinement mobilisés, peut-on conclure à la lecture d’un article dédié, publié par Les Inspirations Eco.
«La première priorité que nous avions à faire était de mettre en place une interprofession qui soit acceptable. C’est ce que nous avons fait jeudi 16 juin. Maintenant, il va falloir travailler pour compléter les adhésions et faire en sorte que l’immense majorité des opérateurs la rejoignent», indique Slim Kabbaj au quotidien.
«Pour l’heure, Maroc Bio compte une quarantaine de délégués, producteurs, grands comptes, PME et coopératives. Les nouveaux statuts et un règlement intérieur ont été adoptés. Le vote a permis d’élire le conseil d’administration de 20 membres, qui a choisi à l’unanimité un bureau de 10 membres «engagés et particulièrement influents dans le domaine».
La première priorité, en termes d’action, de Maroc Bio sera la signature d’un contrat-programme avec le gouvernement. Le ministère de l’Agriculture était d’ailleurs présent lors de l’assemblée générale constitutive de l’interprofession. Ledit contrat est en cours d’adoption, informe le quotidien. Il s’inscrit dans le cadre du plan Génération Green. Objectif, corriger une anomalie voulant que «dans un magasin bio sérieux au Maroc, vous trouvez 6.000 produits, dont 80% sont importés», déplore Slim Kabbaj. «La transformation made in Morocco des produits bio fait grandement défaut sur le marché», lit-on.
La première priorité, en termes d’action, de Maroc Bio sera la signature d’un contrat-programme avec le gouvernement. Le ministère de l’Agriculture était d’ailleurs présent lors de l’assemblée générale constitutive de l’interprofession. Ledit contrat est en cours d’adoption, informe le quotidien. Il s’inscrit dans le cadre du plan Génération Green. Objectif, corriger une anomalie voulant que «dans un magasin bio sérieux au Maroc, vous trouvez 6.000 produits, dont 80% sont importés», déplore Slim Kabbaj. «La transformation made in Morocco des produits bio fait grandement défaut sur le marché», lit-on.
En termes de production, la filière génère actuellement un volume de 120.000 tonnes contre 40.000 tonnes en 2010. C’est principalement dans les régions Fès-Meknès (19%), Marrakech-Safi (18%), Souss-Massa (16%), Casablanca-Settat (16%) et Rabat-Salė-Kénitra (14%) où se localisent 80% de la superficie cultivée sous mode biologique. Plus de 17.000 tonnes des produits bio ont été exportés en 2019 contre 10.000 tonnes en 2010. Ce sont principalement des agrumes, des primeurs, du jus d’orange congelé, de la fraise surgelée, de l’huile d’olive et de l’huile d’argane qui constituent le label Maroc Bio à l’étranger. Ce mode de production a débuté au Maroc dans les années 1990 et s’est renforcé dans le cadre du Plan Maroc Vert à travers notamment une organisation de ses acteurs et une structuration de ses composantes. La filière s’appuie également aujourd’hui sur un cadre juridique et réglementaire. La production biologique marocaine est en effet régie depuis septembre 2018 par la loi n°39-12.